Écoquartier : Quartier universitaire Hoche

L'extension de l’université couplée à un campus dans le quartier Hoche, à l’est du centre-ville. Ce nouveau cadre de vie propose également des logements, des commerces et des espaces de nature en ville.

Vue extérieure de l'Université de Nîmes, site Hoche

    Qu'est-ce qu'un ÉcoQuartier ?

    Originaire d’Europe du Nord, le concept d’ÉcoQuartier promeut une nouvelle façon de concevoir et de construire le bâti et le tissu urbain, en recouvrant tous les aspects du développement durable: concertation incluse dans la démarche projet, mixité sociale et intergénérationnelle, mixité des usages : publics, privés, commerciaux…, et bien sûr environnementaux avec une prise en compte de la gestion de l’eau, le respect et le développement de la biodiversité, la réduction énergétique avec une consommation moyenne divisée au moins par deux, et la gestion raisonnée des déchets. 

    L’État français a initié le label « ÉcoQuartier » à la suite du Grenelle de l’environnement, dans le respect d’un cahier des charges établi en 4 étapes :

    • Étape 1 - Projet (2011) : la charte du label est signée entre la Ville et l'Etat sur le projet, qui correspond au cahier des charges des 20 engagements ÉcoQuartier
    • Étape 2 - Réalisation (2013) : une fois les études achevées et le chantier engagé, une expertise est réalisée pour vérifier la conformité du projet aux 20 critères de la charte ÉcoQuartier
    • Étape 3 - Livraison (2017) : lorsque l'ÉcoQuartier est livré ou quasi livré, une nouvelle expertise est menée par la Commission Nationale ÉcoQuartier avant de décider de la remise du label
    • Étape 4 - Véco et confirmé (2020) : il faut attendre trois anx au minimum pour mesruer la tenue des engagements et la façon dont les habitants s'approprient l'ÉcoQuartier. Cette étape s'accompagne de la mise en place d'une démarche d'autoévaluation avec les habitants
    Vue devanture de l'Université de Nîmes, site Hoche

    Un quartier entièrement renouvelé

    La requalification du secteur Hoche constitue un projet majeur pour la Ville, dont l’objectif est d’offrir une nouvelle qualité de vie dans le respect des enjeux d’une ville durable, à proximité du centre urbain. L’État vient de confirmer son statut d’ÉcoQuartier, au vu des réalisations déjà produites.

    Opération ambitieuse et structurante de requalification, l’ÉcoQuartier universitaire est issu de la requalification de l’ancien hôpital, dont l’ensemble des services a été transféré à Carémeau au début des années 2000.

    Le schéma directeur

    Le schéma directeur d’une requalification de grande ampleur, conçue par l’architecte urbaniste Antoine Grumbach, se divise en deux tranches :

    Tranche 1 : l’ÉcoQuartier universitaire

    Dans un secteur fortement exposé aux inondations, il s’agissait de reconstruire un quartier moderne et mixte, protégé du risque et intégré à la ville, incorporant non seulement la friche de l’hôpital dans le cadre d’une première tranche, mais aussi la partie Sernam et les terrains militaires de Vallelongue dans le cadre d’une deuxième tranche au cours de laquelle seront créés notamment de nouveaux axes de délestage afin de pacifier la circulation.

    La renaissance du quartier Hoche Université s’appuie sur la transformation des anciens terrains du centre hospitalier, avec l’ouverture depuis 2013 de l’université. 

    On y trouve : 

    • un campus universitaire doté d’une résidence étudiante,
    • une résidence seniors Domitys,
    • un institut médico-éducatif pour adolescents,
    • des logements sociaux de haute qualité environnementale et des logements privés,
    • des espaces publics revisités avec la création de bassins d’orage, de voies douces et de mobilier urbain (ils réduisent la vulnérabilité aux inondations et ont été aménagés en espaces verts et en places de stationnement, les différents îlots sont en cours d’aménagement)

    Tranche 2 : entre 2020 et 2030

    Avec une surface de 20 hectares, elle est soumise à deux conditions préalables : l’acquisition des terrains de l’armée et de la Sernam, pour lesquels les négociations ont été engagées depuis 2015.

    Ce que le projet prévoit : 

    • La caserne de Vongue a été libérée par l’armée,
    • La création d’axes structurants avec notamment une voie reliant la route d’Uzès au boulevard Talabot permette de délester la rue Sully, la création d’un parking de grande capacité proche de la rue Faïta
    • L'installation d’une gare intermodale sur l’axe Nîmes-Alès et l’éventuel prolongement de la ligne T1. De vastes bassins d’orage, trames vertes et bleues, sont intégrés au projet du cadereau d’Uzès ainsi que des îlots mixtes de logements, de commerces et d’équipements.

    A l’est de l’université, la seconde phase portera sur la transformation des terrains militaires et ferroviaires (emprises SERNAM, SNCF et caserne Vallongue). Elle démarrera concrètement à compter de 2020, après l’acquisition des terrains et la réalisation des ouvrages hydrauliques du cadereau d’Uzès.

    Il sera prévu dans cette deuxième tranche : 

    • environ 900 logements,
    • des équipements publics,
    • des petits commerces
    • un parking pour les besoins de l’ensemble du quartier.

    Le quartier offrira une nouvelle qualité de vie en centre-ville s’appuyant sur la proximité des réseaux de transport, l’usage de déplacements doux et la réalisation d’espaces publics renouant avec la nature en ville.


    Un nouveau quartier sous le signe de la modernité et du bien vivre

    Projet phare de la ville de Nîmes, le quartier Hoche Université, en centre-ville, est en complète mutation. La création de cet Écoquartier, s’articule autour d’enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Il contribue à améliorer la qualité de vie de ses habitants tout en répondant aux enjeux majeurs de demain : gérer la croissance urbaine tout en respectant nos paysages et nos ressources.

    Ses objectifs : 

    • Reconstruire la ville sur elle-même : reconvertir des friches hospitalières, militaires et ferroviaires sur 20 hectares à l’est du cœur de ville, sans consommer d’espace naturel ou agricole.
    • Intégrer de manière innovante la problématique inondation : recréer le cours naturel des cadereau, restituer 20% de perméabilité des sols en redonnant de l’espace à la nature, créer des bassins pour assurer l’écoulement des eaux durant les orages, aménagés en espaces verts et offrant des places de stationnement.
    • Aménager le cadre de vie : autour du campus universitaire, la construction durable de 1500 logements dont 25% de logements sociaux et étudiants, mais aussi des bureaux et commerces, favoriseront la mixité des populations et des usages.
    • Un quartier hyper accessible : ce nouveau quartier en centre-ville bénéficiera d’un accès routier réaménagé dans le prolongement du Boulevard Talabot qui permettra, comme pour les allées Jaurès à l’ouest du cœur de ville, la couture et le lien avec les quartiers avoisinants. Des modes de déplacement doux (marche à pied, vélo) ont été pensés pour faciliter l’accès vers le cœur de ville.
      Une interconnexion au réseau de transports collectifs de l’agglomération avec le projet d’extension de la ligne T1 du réseau Tango+ ainsi que la création de la ligne T2 et au réseau de transport régional ferroviaire, avec la création d’une halte TER faciliteront les déplacements.
    • Préserver le patrimoine historique : transformer un ancien hospice 19ème en université et maintenir le patrimoine arboré remarquable dans les espaces publics.
    Une personne qui marche sur les nouvelles allées du quartier Hoche à Nîmes

    Le saviez-vous ?

    Le projet Hoche Université a permis à la Ville de Nîmes de recevoir le prix de la Requalification urbaine dans le cadre du palmarès national ÉcoQuartier 2011 (sa labellisation a été confirmée en 2013) et celui de la «Marianne d’Or » du développement durable en 2012.