Restauration des arènes

Labellisée Ville d’Art et d’Histoire, Nîmes possède un patrimoine architectural exceptionnel tant par son état de conservation et sa qualité architecturale que par la diversité des édifices et des périodes historiques représentées. La Ville a engagé d’importants travaux de restauration pour protéger, valoriser et faire vivre ce patrimoine qu’elle souhaite partager avec le monde entier.

Les arènes de Nîmes vues côté Bourse

    En quelques chiffres

    • 133m de longueur  x  100m de largeur  x  21m de hauteur
    • 60 travées à restaurer
    • 2009 - 2015 : travées 48 à 53
      • Coût des travaux : 1315000€ HT
    • 2016 - 2018 : travées 43 à 48
      • Coût études et travaux : 2500000€ HT
    • 2018 -2019 : travées 53 à 57
      • Coût études et travaux : 2600000€ HT
    • 2019 - 2023 : travées 58 à 11
      • Coût études et travaux : 8350000€ HT
    • Fin des travaux prévus en 2034
    • Coût global des opérations : 54000000€ HT

    Préserver notre patrimoine

    Magnifique témoignage du savoir-faire des bâtisseurs romains, l’amphithéâtre de Nîmes figure parmi les mieux conservés au monde. Construit à la fin du Ier siècle après J.C., il se situe à l’intérieur du rempart qui, à l’origine, ceinturait la ville. Considérablement fragilisé par le temps, l’amphithéâtre nécessite aujourd’hui une restauration de grande ampleur. Commencé en 2009 ce chantier d’envergure est dans sa quatrième phase et permettra la restauration extérieure et intérieure de la couronne des travées 58 à 60 et 1 à 11, soit 14 travées en 3 phases.

    Protéger les arènes des eaux de pluie

    Les diagnostics successifs montrent que depuis l’Antiquité, plusieurs facteurs, dont les destructions des gradins intermédiaires et le comblement des égouts d’évacuation (perturbant ainsi le réseau d’évacuation des eaux de pluie tel que les Romains l’avaient initialement conçu), ont exposé l’amphithéâtre aux effets destructeurs des intempéries.
    Pour consolider et réparer chacune des 60 travées, les équipes doivent procéder à l’examen et au diagnostic de chaque pierre, une par une. Elles décident ensuite de colmater les entrées d’eau et de remplacer les pierres trop atteintes si cela s’avère nécessaire.
     

    Restaurer l'intérieur et l'extérieur d'un monument bimillénaire

    La restauration consiste à : 

    • nettoyer l’épiderme de la pierre, 
    • réparer les parties dégradées ou disparues et, 
    • lorsque cela se justifie, remplacer les blocs altérés par des pierres taillées sur mesure. 

    La restauration concerne :

    • les façades, 
    • le sommet des arènes (l’arase sommitale), 
    • la galerie populaire, 
    • le promenoir, 
    • les gradins du dernier maenianum (ceux de la couronne)
    • les arrachements intérieurs de la couronne de haut en bas. 

    Il s’agit de mettre « hors d’eau » cet édifice, tout en consolidant les galeries et les escaliers (étanchéité supérieure, mise en place de tirants, création de caniveaux…).
    La restauration des gradins et l’intégration d’accessoires scéniques, d’éclairages, de garde-corps et de mains courantes contribueront à un meilleur accueil du public dans le respect du monument.
     


    Perpétuer les savoir-faire

    Une prouesse technique dans un équipement public, ouvert toute l’année. La restauration de l’amphithéâtre de Nîmes requiert des savoir-faire très spécifiques. Sept corps de métiers sont réunis sur ce chantier. 

    De la taille de pierre à la serrurerie et la ferronnerie, en passant par la maçonnerie, la restauration de pierres antiques, la couverture en plomb ou la sculpture, les entreprises choisies sont toutes spécialisées dans la restauration de bâtiments anciens et réunissent des compagnons artisans passionnés de vieilles pierres.

    Animés par le désir d’œuvrer à la préservation de notre patrimoine et soucieux d’entretenir la mémoire du geste, ces artisans de l’Histoire travaillent à préserver l’ouvrage des bâtisseurs d’autrefois dans le respect des techniques anciennes de construction, mais contribuent aussi, grâce aux techniques actuelles, à valoriser notre patrimoine commun.
     

    L'INRAP

    L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) étudie l’amphithéâtre de Nîmes, conjointement à sa restauration : 

    • Depuis 2009, toutes les traces du chantier de construction, ainsi que les indices de la survivance du monument en tant qu’édifice de spectacle, de castrum, de lieu de pouvoir et de quartier d’habitations, sont méthodiquement étudiées, inventoriées et documentées. 
    • En 2019-2020, une fouille a été menée sous l’arène. Les archéologues ont mis au jour les vestiges d’une première construction mixte, en pierre et en bois, interrogeant sur l’existence d’un édifice de spectacle et de ses coulisses, antérieurs à l’amphithéâtre actuel.

    La continuité de ces études archéologiques exhaustives est assurée grâce à un accord-cadre signé pour une durée de 15 ans entre la Ville de Nîmes et l’Inrap.
     


    Les arènes ont besoin de vous

    Créée en 1994 sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Internationale pour les Monuments Romains de Nîmes a pour objet de participer à la sauvegarde et à la promotion des sites romains prestigieux de la Ville de Nîmes. Après les façades de la Maison Carrée, elle apporte aujourd’hui son soutien à la restauration des arènes ainsi qu’à celle des collections archéologiques du Musée de la Romanité.

    Devenez mécène de la fondation !

    Le mécénat est un acte simple à la portée de tous, qui permet aux particuliers, comme aux entreprises, en complément des avantages fiscaux, d’associer votre nom ou celui de votre entreprise à la promotion des monuments historiques de la ville de Nîmes.

    Contacter la Fondation Internationale des Monuments Romains de Nîmes

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